Écoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile avec les éléments suivants :
– Lecteur CD YBA Classic Player 2
– Dac – lecteur réseau WATTSON Madison Lounge Edition
– Enceintes acoustiques PE LEON Kantor
– Câbles de modulation ESPRIT Aura,
– Câbles HP ESPRIT Aura
Pour l’alimentation secteur : filtre secteur LAB12 Gordian & cable de tête Knack Mk2, barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câble secteur de tête FURUTECH G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. Câbles secteur ESPRIT Celesta & Eterna.
• CD sélectionnés : The Last of the Mohicans ~ Trevor Jones B.O. du film – Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani – Prodiges ~ Camille Berthollet – Le Son Plaisir ~ Onkyo CD test 1992 – Naim CD test Sampler N°6 – Les Géants du Jazz jouent Georges Brassens – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Gershwin & sa musique ~ Frank Chacksfield – Ainsi parla Zarathoustra : Richard Strauss ~ Direction Lorin Maazel – Meedle ~ PinkFloyd – Tri Yann – la tradition symphonique avec l’Orchestre National des Pays de la Loire Vol.1 & Vol.2 ~ Direction d’orchestre : Hubert Soudant – Toccata & Fugue – Jean-Sébastien Bach ~ transcription et direction d’orchestre : Léopold Stokowski – Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Quiet Nights ~ Diana Krall – The Singing Clarinet ~ Giora Feidman – Rive Droite – Rive Gauche ~ Swing Band meets Daniel Huck (Edition Passavant Music) – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek – Les Marquises ~ Jacques Brel – Barry Lyndon ~ bande originale du film, etc…
• Extraits dématérialisés Qobuz : Movin’ ~ The Quiet Nights Orchestra – Yehudi Menuhin & Stéphane Grappelli plays Gerschwin, Berlin, Porter, Rogers, Hart and others – Nameless ~ Dominique Fils-Aimé – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek – Sampler N°6 – Vivaldi and Friends ~ Jeannette Sorrell – Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani – Golden Brown ~ The Stranglers – We Get Requests ~ Oscar Peterson trio – Mademoiselle in New-York & The Voice of the Trumpet ~ Lucienne Renaudin Vary & BBC Concert Orchestra – We Get Requests ~ Oscar Peterson trio – Indiscretion ~ The Curious Bards – The Thomas Crown Affair : The Windmills Of Your Mind ~ bande originale du film – Sonate Kk 87 ~ Domenico Scarlatti ~ clavecin : Trevor Pinnock – Russians ~ Sting – The Incomparable Jérôme Kern ~ Frank Chacksfield Orchestra & Chorus – Jazz på svenska ~ Jan Johansson – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Quiet Nights ~ Diana Krall – Swinging Safari ~ Bert Kaempfert – Les Marquises ~ Jacques Brel – Balalaïkas Favorites ~ Osipov State Russian Folk Orchestra – The Last of the Mohicans ~ Trevor Jones B.O. du film – Meedle & the Wall ~ Pink Floyd – Slavonic Dances ~ Anton Dvořák ~ Minneapolis Symphony Orchestra – Direction Antal Dorati – « Prodiges » ~ Camille Berthollet – etc…
Signature sonore – philosophie musicale
D’entrée de jeu, l’A200 affiche la couleur. Ceux qui recherchent une signature sonore typée « chaleureuse » trouveront leur bonheur. Je dois reconnaître que le mélange des genres tubes / transistors fait ici son œuvre. Certains pourront apprécier, d’autres moins, selon les goûts et attentes propres à chacun d’entre nous.
Cela dit, cet amplificateur sort des sentiers battus dans la mesure où il a un caractère qui lui est propre; celui-ci n’a d’ailleurs rien à envier à certaines productions exotiques. Comme nous allons le voir plus loin, cette texture chaleureuse n’est pas pour autant « enrobée ». Elle sait même rester contenue. Cet amplificateur sait impeccablement doser chaque fréquence pour apporter une musicalité à la fois douce, colorée et cohérente sur toute la bande passante audible.
Ce tempérament « moelleux » est à corréler avec la fluidité : il contribue à arrondir certains « angles » qui pourraient sortir des normes d’une sonorité trop orientée sur les fréquences haut médium / aigu. Cette amplificateur gomme absolument toute forme d’agressivité ou de stridence, ce qui représente un bon point.
A noter que pour tirer le meilleur parti de cet amplificateur, il absolument indispensable de bien câbler en modulation, en HP et secteur cet amplificateur. Le bon choix des câbles adaptés accentuera le degré d’ouverture promis par l’A200. Entrons maintenant dans les détails.
Nature des timbres
Registre aigu & médium
• The Glory that Was Gershwin & sa musique ~ Frank Chacksfield and Chorus (CD)
• Frank Chacksfield play Irving Berlin
Bon !, pour débuter on plonge directement dans l’univers de Georges Gershwin et celui d’Irving Berlin. Et alors, quelle surprise de pouvoir goûter à toute la substance de ces deux répertoires magistralement réorchestrés par Frank Chacksfield pour Decca.
Obtenir toute la substance de ces riches orchestrations passe forcément par l’analyse du registre aigu. Cet amplificateur a un tempérament qui l’autorise à jongler entre des fréquences qui montent haut et une formulation totalement dépourvue d’acidité. Pas de clarté exacerbée ici, mais une texture affûtée juste ce qu’il faut. Pas de stridence sur la trompette soliste, encore moins sur l’ensemble de violons et leurs belles envolées libres de toutes contraintes. Les coups de cymbales et sont tout aussi claires, francs, nets et précis. Ce registre aigu, reproduit avec tact, permet au son du triangle d’apporter cette petite touche supplémentaire de subtilité qui vient enrichir le message sonore.
Particulièrement à l’aise sur cette gamme de fréquences hautes, l’A200 nous gratifie d’un détourage des instruments et des voix, démontrant le travail de mise au point du concepteur. La musique dans son ensemble est bien le fruit d’une alchimie entre le degré d’ouverture et l’onctuosité. L’A200 nous offre une musicalité d’une propreté immaculée, fournies en évènements, aux teintes nuancées et réalistes. Le niveau de définition est suffisamment poussé pour déboucher sur une série d’harmoniques des plus plaisantes qui soient. Cet amplificateur « maintient » les sons dans le temps et l’espace, jusqu’à leur extinction, avec une très belle « solennité » qui vous incite à écouter la musique dans un esprit de confort.
• Naim CD test Sampler N°6 (CD & dématérialisé)
Fort de son degré de résolution, nous ne serons pas surpris d’obtenir un registre médium, lui aussi bien documenté. Il est même tellement bien fourni en informations qu’apparaissent spontanément beaucoup d’informations – une forme prononcée de « sagacité » – qui a pour objet de se concrétiser par une belle transparence, que l’on peut découvrir sur les différents extraits de cet album Sampler N°6 édité par Naim.
La justesse de la guitare d’Antonio Forcione sur Tears of Joy s’exprime sous vos yeux et parvient à vos oreilles avec une sonorité boisée vraisemblable. Le message est à la fois mélodieux, équilibré, et d’une clarté méticuleusement dosé, dépourvue d’artifice.
Les frets de guitare, les changements d’accords sont secondés par diverses percussions qui viennent égayer les phrases musicales. Ce mélange donne assurément du « piment » à le reproduction musicale. Le petit supplément de chaleur ne masque absolument rien de l’intégrité du message sonore. L’ensemble est délivré avec une série de timbres variés. Au fur et à mesure des heures d’écoute, on découvre des instruments et des voix (sur d’autres plages) bien détourés – minutieusement ciselés si je puis dire.
Il y a une excellente cohérence entre les registre aigu et médium. On peut être assuré d’un équilibre tonal qui ne privilégie pas telle ou telle fréquence en détriment d’une autre. Comportement va dans le sens d’une écoute à la fois « pertinente » et confortable. Cet amplificateur a cette qualité première de faire chanter les plus belles mélodies, mais aussi les instruments ou voix solistes qui les composent.
Si l’A200 a cette vertu de délivrer un message toujours harmonieux, il s’efforce de se concentrer sur les détails qui rendent l’écoute plus attractive. Sur ce point, je pense notamment au silence de fonctionnement autours des instruments et voix de faible intensité. Pour ce qui a trait à la « gestion » des harmoniques, cet amplificateur se hisse en haut du podium des amplificateurs intégrés qui gèrent les fins de phrases avec délicatesse. Celles-ci s’éteignent dans le temps et l’espace avec une excellente progressivité. Le résultat de cette savante alchimie des sons m’amène à pointer un degré d’ouverture éminent.
Registre grave
• We Get Requests ~ Oscar Peterson Trio (dématérialisé)
Inutile de tourner autour du pot. A titre personnel, j’ai été conquis par le registre grave. Mon appréciation porte déjà sur la sonorité de la contrebasse. Sur l’ensemble des thèmes abordés par Oscar Peterson Trio, mon attention fut principalement retenue par la « flexibilité » du jeu lui-même. Le contrebassiste se joue agilement de son instrument en lui donnant des intonations très particulières et un suivi mélodique absolument rigoureux. On y entend, sans filtre, la manière dont chaque corde est pincée. Les accords sont plaqués avec exactitude ou par le glissement des doigts sur la touche de son instrument. Cet amplificateur se fait fort d’accompagner le musicien dans le but de nous faire déguster les vibrations, les « palpitations » et l’agilité que peut prendre cet instrument lorsqu’il est manipulé par des mains « expertes ».
A aucun moment, je n’ai relevé de trace de « rigidité ». Au contraire, les notes s’animent d’elles-mêmes – chaque inflexion ne passe jamais inaperçue. La sonorité de la contrebasse est reproduite avec une fermeté et une texture totalement dégraissée, qui sait toujours rester consistante.
Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé, sur cet album, comme sur d’autres les octaves les plus graves du piano. Elles sont dosées dans des proportions équilibrées, juste ce qu’il faut pour bénéficier de leur profondeur, de leur poids et de la franchise des impacts. Pas de faux-semblant, l’A200 travaille méthodiquement pour coller au plus près de la réalité, sans donner dans le « démonstratif ».
• Ainsi parla Zarathoustra – Ouverture : Richard Strauss Karl Böhm & l’Orchestre philharmonique de Berlin (dématérialisé)
• Ainsi parla Zarathoustra – Ouverture : Richard Strauss ~ Lorin Maazel (CD)
L’épreuve de l’infra grave soumise à l’A200 nous rassure sur le fait que ce concentré de technologies sait parfaitement cibler des fréquences plus basses qui doivent être explorées, sans ajouter ou caricaturer la sonorité, voire d’ajouter des éléments qui n’existent pas. Ces deux versions de Ainsi Parla Zarathoustra, ne sonnent pas de manière identique.
Sur la version dématérialisée dirigée par Karl Böhm, les grandes orgues ne descendent pas aussi profondément que sur la version dirigée par Lorin Maazel. Dès lors, l’amplificateur sait très bien faire cette différence. A l’inverse, dans la partition qui succède à l’Ouverture, la section de contrebasses est davantage présente sur la version de Karl Böhm. Ce pupitre se détache du reste de l’orchestre avec une magnifique profondeur procurant, selon les notes, de superbes contrastes; l’effet est très réussi. Par ailleurs, aucune boursoufflure ne vient ternir le plaisir de l’écoute.
Sur la version de Lorin Maazel, nous arrivons mieux à cerner la profondeur avec laquelle les grandes orgues sont explorées, plus particulièrement sur la fin de la partition. Sans descendre à une profondeur abyssale, les nappes dégagent un comportement « serein » lorsqu’il s’agit de tutoyer les octaves les plus basses. Sur le final de l’Ouverture, nous auront droit à la pléiades de nuances qui, dans d’autres cas de figure, se résument à une note monocorde.
Enfin, dans les deux versions, nous aurons droit à ce magnifique feu d’artifice de timbales qui « rugissent » avec une ponctualité appréciable. Le poids, la matière, le côté plein reflètent la maîtrise avec laquelle l’amplificateur traite le bas médium et le grave.
Scène sonore – spatialisation
• The Last of the Mohicans ~ Trevor Jones B.O. du film (CD & dématérialisé)
Les « bonnes » musiques de films constituent souvent un excellent test pour porter un jugement sur l’étendue et la structure de la scène sonore.
Cet amplificateur intégré est loin d’être avare sur ce paramètre. En outre, il ne faut pas avoir peur de pousser un peu le volume sonore pour tirer profit de toute l’étendue que la bande originale du film The Last of the Mohicans peut délivrer. A noter, au passage, qu’en montant le son, celui-ci n’est jamais dénaturé. On s’aperçoit aussi que l’image demeure stoïque et que rien ne vient perturber le « volontarisme » que fournit cet amplificateur, décidément plein de ressources.
Cela dit, la dimension de l’espace sonore est d’une magnifique ampleur. Les effets stéréo sont bien respectés. Il en est de même pour le milieu de la scène sonore, bien fourni en informations. Celle-ci est bien délimitée par les enceintes acoustiques : rien de déborde de part et d’autres, ce qui facilitera au passage le positionnement des enceintes acoustiques.
Outre son spectre large, l’amplificateur délivre une musicalité aérée. « L’enchevêtrement » des différents pupitres trouve ici une résolution optimale. L’A200 démêle avec une aisance incroyable toutes phrases orchestrales qui pourraient maladroitement se juxtaposer avec d’autres amplificateurs. Chaque plan, chaque groupe d’instruments prend sa place avec la logique de la prise de sons. Chacun d’eux, y compris les instruments solistes « jouent de concert » avec une belle liberté.
Sans tendre l’oreille, nous distinguons les instruments de premier, de second et de troisième plan ainsi que leur positionnement respectif. A distance respectable des enceintes acoustiques, nous bénéficions même d’une profondeur de champ non négligeable qui induit une restitution tridimensionnelle perceptible.
Capacités de réaction – dynamique – rigueur
• Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida (CD)
Conçu avant tout pour le plaisir de l’écoute, l’A200 n’est pas un amplificateur qui tient à se placer dans le peloton de tête d’un marathon. N’en déduisons pas qu’il manque de souffle. Il tient la cadence et sait être rapide lorsque les extraits musicaux « nerveux » se manifestent. Cela est justement le cas de Valéria qui figure sur l’album Collaboration du Modern Jazz Quartet. On appréciera sans contestation le jeu de piano qui se singularise par une dynamique appréciable. Chaque « attaque » est sérieusement retranscrite montrant la réserve d’énergie qui sera mise à la disposition des extraits musicaux les plus rapides. La contrebasse qui l’accompagne emboîte le pas du piano avec une verve et une bonne humeur qui suscite que des éloges.
Sur cet extrait, il y a le cas du « redoutable » jeu de vibraphone. Cet amplificateur n’hésite pas à contourner les pièges de cet instrument. Il arrive, en quelque sorte, à dompter l’instrument de manière à le reproduire avec l’éclat attendu. L’expression est vive, la reproduction s’effectue avec une agilité absolument remarquable. Cet amplificateur hybride se montre d’une rigueur absolue. Aussi, les changements rapides d’intensité et de fréquences ne sont jamais affectés : le déroulement des phrases musicales se déroulent avec souplesse, détermination, sans l’ombre d’une hésitation. Ce vibraphone arbore ici un panel varié de couleurs, toutes plus étincelantes les unes que les autres.
• Meedle ~ PinkFloyd (CD & dématérialisé)
D’ailleurs, au fil des heures et des jours, j’ai eu le sentiment que cet amplificateur semblait même inépuisable. Il se montre aussi d’une belle ardeur sur le style de Pink Floyd.
Il n’hésite pas à affronter et maitriser les frasques de la guitare basse de Roger Waters sur One of the Days tiré de l’album Meedle. Sans prétendre faire parler la poudre, il se prête au jeu des fougueux rythmes du groupe en déployant une musicalité bien cadencée. Les coups de batterie sont francs, nets, sans approximation. Les coups de cymbales affichent la même précision. L’impact du marteau sur la grosse caisse révèle l’entrain de cette électronique bien pensée et réalisée à un grand professionnalisme. Ni lourdeur, ni légèreté n’ont été relevées : au contraire, cette grosse caisse délivre toute la consistance attendue.
Plaisir d’écoute – séquence émotion – sens de l’expression
• Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani (CD & dématérialisé)
Vivre avec et en musique ! , voilà ce que j’ai pu imaginer comme volonté première de la part du concepteur. Vous me direz que c’est un objectif poursuivi par les autres concepteurs de matériel HI-FI. C’est vrai, mais beaucoup d’entre eux, sans doute pour des raisons de prix de reviens, laissent parfois de côté le(s) petit(s) détail(s) qui font la différence.
Chez CIRCLE Labs, non seulement les choix technologiques sont assumés, mais ils sont mis en application pour donner l’envie à l’auditeur d’écouter en toute sérénité les répertoires et artistes qu’il affectionne et, pourquoi pas, les découvrir sous un jour différent.
Le répertoire plutôt original du quatuor Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani se manifeste avec une série de teintes sonores pas si souvent rencontrées. Autant le préciser, l’A200 mise sur une reproduction de type « analogique » avec tout cela comporte. Les timbres de la kora, du saxophone soprano droit, de l’accordéon et du violoncelle sont d’une beauté et d’une douceur qui vous procurent ce petit frisson de plaisir; celui dont on se souvient.
Aussi, on déguste sans lassitude l’interprétation magistrale. La kora nous « inonde » d’une foule d’informations issue de ses 21 cordes qui résonnent avec une part de majestuosité. Il faut dire que Ballaké Sissoko n’a pas son pareil pour faire sonner divinement bien cet instrument. De son côté, l’A200 met toutes ses capacité en jeu pour nous en faire profiter. La Chanson des Egarés et Esperanza, entre autres, sont là pour nous prouver que la musique parle aux auditeurs. Cet amplificateur sera un lien précieux pour établir ce langage qui éveille les sens.
• Movin’ ~ The Quiet Nights Orchestra (dématérialisé)
Si vous souhaitez vous faire plaisir, je vous invite à faire connaissance avec l’album Movin’ de The Quiet Nights Orchestra où se mêlent le jazz, le style latino-américain agrémentés de vocaux absolument délicieux. Dans ce cadre, l’amplificateur intégré CIRCLE Labs associé au lecteur réseau – Dac WATTSON Madison LE constituent des partenaires de haute qualité pour vous redonner le moral si celui-ci était en berne.
Cet album existe sur les trois supports (CD, dématérialisé et vinyle). Il n’est pas utile d’opter pour la version vinyle, le tandem CIRCLE – Labs WATTSON se charge de vous présenter une sonorité réellement proche (peut-être meilleure) de celle du pressage vinyle. Les cuivres sont reproduits avec une « patine à l’ancienne » bluffante de réalisme. Ici, l’A200 abat ses cartes et dévoile des rythmes bien séquencés. Il gère les sauts de dynamique avec un brio « terrible ». On se surprend à taper du pieds pour accompagner cette rythmique pleine de vigueur. Les phrases de piano, des saxophones, du trombone à coulisse, les coups de cymbales, de vibraphone et autres percussions sont clairement façonnés pour assurer à l’auditeur une séance d’écoute plaisante . Par ses pulsations méthodiquement gérées, l’amplificateur chante à n’en plus pouvoir dans une ambiance d’un confort inestimable.
• Les Marquises ~ Jacques Brel (CD & dématérialisé)
A son aise avec tous les styles musicaux, l’A200 est un amplificateur qui « choie » particulièrement les vocaux. La chaleur humaine est, sans équivoque, le premier qualificatif qui m’est venu à l’esprit lorsque je me suis penché sur Les Marquises de Jacques Brel.
L’écoute de cet album nous apprend que l’amplificateur a un même côté un peu romantique, pas déplaisant en soi, qui se démarque de pas mal d’amplificateurs à tubes, notamment d’origine Asiatique. L’équilibre entre le vocal et l’orchestration donne beaucoup de sens à la composition et au texte. Le discernement entre les différents types de timbres amène à profiter pleinement de l’intégralité du contenu musical.
La voix de Jacques Brel n’est pas uniquement belle, elle revêt un aspect naturel et physiologique. On y reconnaît immédiatement le ton guttural. Elle nous est restituée avec toute la poésie de l’artiste d’une part, qui s’illustre par diverses nuances largement repérées sur les articulations, les reprises de respiration et plus généralement dans la manière d’interpréter les paroles. Le tempérament suffisamment « résolvant » sur les fréquences médium laisse passer une grande quantité d’informations, celles essentielles à créer l’intimité qui lie l’auditeur à l’interprète.
Et puis, la petite formation orchestrale n’est plus reléguée en toile de fond. En réalité, nous avons le sentiment que l’orchestre met davantage en valeur le phrasé de l’auteur – compositeur – interprète, notamment sur Les Marquises ou encore La Ville S’endormait.
Nous sommes simplement bercés par les notes de harpe, le flux mélodieux des violons, et ce hautbois qui vient « nourrir » astucieusement la partition au bon moment. Tout cela rend l’écoute émotionnelle à souhait; c’est bien le but recherché, et l’A200 répond totalement à cette attente.
Conclusion :
Récemment arrivée en France, la jeune marque Polonaise CIRCLE Labs démarre une carrière que l’on souhaite pérenne, prometteuse en tout cas.
Investi par une volonté d’offrir une musicalité « parfaite », Krzysztof Wilczyński, le concepteur, a mis toute son expérience au profit de cet amplificateur hybride. Son format de dimension substantielle abrite une technologie aboutie où chaque détail compte. Elle est assortie de multiples optimisations. S’appuyant sur 25 années de recherche, l’A200 dévoile une personnalité qui, musicalement, est « séduisante ».
Le « cocktail » tubes / transistors fait son effet : une énergie inépuisable, des timbres chaleureux, une scène sonore bien documentée et spacieuse, une excellente cohérence d’ensemble sont les principaux garants d’une musicalité riche qui le classe parmi les virtuoses de sa catégorie.
Prix : 8790 € (04/2024)
